DIFFICULTES, COTATIONS
L'ensemble du site propose plus de 150 voies d'une hauteur de 3 à 8 m, et de difficulté comprise entre 3 et 7b.
Sur chaque secteur, une dalle d'initiation peu relevée permet l'approche de l'escalade dans d'excellentes conditions de sécurité (anneaux scellés au sommet), la difficulté n'y dépasse pas le 4a.
L'escalade se pratique sur les grattons formés par les joints des moellons calcaires. On rencontre parfois des trous, des bi-doigts, des écailles...quelques bons bacs, mais l'escalade est toujours très "à doigts".
Les meilleurs se passeront des joints, recherchant les prises sur les moellons eux-mêmes.

Sauf précisions contraires, les voies sont cotées "en libre", en s'autorisant les joints pour les pieds et les mains.
Les abréviations suivantes apparaissent dans les autres cas :
SLJ : sans les joints pour les mains et les pieds*
1PM : une seule prise de main *
2PM : deux prises de main *
JBM : joints béton pour les mains *
Côté canal, il a été adopté une cotation bloc.
Côté Loire, il a été adopté une cotation falaise.

Cette cotation pourra paraître sévère à certains, mais elle tient compte du fait que les voies sont courtes.


EQUIPEMENT
La hauteur maximum des voies est de 8 mètres. Celles-ci sont équipées de broches scellées et leur espacement permet l'apprentissage de l'escalade "en tête".
Prévoir 5 dégaines pour la majorité des voies, corde de 20 mètres pour les moulinettes.
EXPOSITION
Les faces exposées au Nord (côté canal) sont longues à sécher, surtout l'hiver, car elles ne sont jamais exposées au soleil. On y préférera les faces Sud (côté Loire), qui permettent de grimper, même l'hiver lorsque le soleil sait être généreux.


ACCES
L'accès au pied des voies situées côté Loire est impraticable dès que celle-ci est trop haute. (cote +0,75 pour le Cabinet Vert, +0,60 pour Saint Loup et +0,20 pour Saint Jean de Braye)
Affichage journalier de la hauteur de la Loire sur la tête Nord du pont George V, ou dans les journaux locaux.


METEO
Répondeur : Tel 08 36 68 02 45

LES VARIANTES DU CABINET VERT
Dans les années 83, une petite équipe de grimpeurs se retrouve presque tous les soirs au Cabinet Vert.

Pour corser la difficulté, ils s'interdisent l'utilisation des joints pour les pieds et pour les mains (SLJ) c'est ainsi qu'est créée : "Elle" (n°68) SLJ : 7b

Ils tentent aussi de coiffer le sommet avec le minimum de prises de mains.
Exemples :
Les deux monodoigts de "Podlapinpo" (n°76) : 2PM : 5c
La règlette et le monodoigt de "La concierge" (n°66) : 2PM : 5c

Avec une seule prise de main, ils ne trouveront pas de variantes au-delà de la n°64.
Exemples :
La pierre manquante de "Ca Co 3" (n°61) : 1PM : 6a
La conque de "Blue note" (n°64) 1PM : 6b
Le trou de "La chute de rien" (n°60) 1PM : 5c

Les traversées éveilleront rapidement l'intérêt.

A force de persévérance et d'imagination, ils aboutissent à de nombreuses traversées possibles :

  • du n°51 au n°77 :

  • "La classique"
    Toutes les prises sont autorisées (Pierre et Fred se sont amusés à aligner 10 aller et retours sans poser le pied par terre).
    "Les chaussettes à clous" : 6 a

    "La traversée sans les joints" SLJ
    On s'autorise uniquement les prises en calcaire trouvées dans le moellon, pour les pieds et les mains. Finies donc les bonnes réglettes pour les pieds, il faut du coup charger les adhérences aléatoires et les micro-grattons.
    "Les chaussettes à clous" SLJ : 6c+

  • du n°61 au n°77 :

  • "La traversée avec les joints bétons" JBM
    On n'utilise que les prise en ciment pour les mains, prises bonnes, mais souvent espacées, avec des mouvements d'écart pour les jambes, "d'écartellement dynamique" pour les bras, crawls (papillonesques ou autres...) et derviches souvent obligatoires.
    "Les chaussettes à clous" JBM : 6a

    "La traversée en 22 prises"
    On pénètre tout à fait dans le domaine du jeu, tenter la traversée en réduisant au minimum le nombre de prises utilisées pour les mains. (Hugues a fait moins de 22 prises, mais il profite de sa taille, le fourbe !)
    "Les chaussettes à clous" 22 prises : 7a


    La liste n'est bien sûr pas limitative.
    Stan avait concocté un entraînement pour les voies à grosse continuité : traversées avec les mains sur le rebord "bonnes prises" lesté à 10 ou 15 kilos.
    RECOMMANDATION AUX GRIMPEURS
    Sauf nécessité absolue, renoncez à l'usage de la magnésie : en effet, cette substance blanche est utile pour absorber la sueur et augmenter (provisoirement) l'adhérence des mains, mais hélas, trois fois hélas, cette poudre stupide ne sait pas faire la distinction entre la noble sueur du grimpeur et l'humidité ambiante, de sorte qu'après usage, elle se gorge d'eau pour offrir ensuite une adhérence rappelant la savonnette, tout en colmatant les aspérités naturelles du rocher ; d'ou la nécessité de mettre des quantités de plus en plus grandes de magnésie pour sécher, non seulement la sueur, mais la rosée des nuits précédentes.
    Au lieu de magnésie, nous vous conseillons l'usage de la résine pilée ou colophane (le "pof") laquelle a le mérite d'être hydrofuge, d'augmenter l'adhérence des mains et des pieds, et d'être bio- et héliodégradable.


    (Extrait de "Guide des sites naturels d'escalade de France. CO.SI.ROC 1989)